Chopin, Impromptu - Led Zeppelin - Stevie Wonder - Dave Brubeck

Je me demande... en matière de musique classique, par où commencer ? Quelle serait la toute première pièce musicale qu'il nous faudrait écouter ?
Une symphonie peut-être ?
Non. Il nous faudrait démarrer avec quelque chose qui soit plus intimiste, délicat, et aussi passionné. Un morceau pour piano.

Ca y est, j'ai trouvé ! On va démarrer avec la superbe Fantaisie-Impromptu, de Chopin !
Interprétée par Arthur Rubinstein, en 1963. La musique de Chopin est romantique d'elle-même, inutile de surjouer, sinon ça peut vite tourner au pompeux. Rubinstein joue de façon très directe, et avec ce qu'il faut de fougue, c'est spontané, j'aime beaucoup.
La spontanéité... pour un pianiste, je trouve ça primordial. Restituer la vie qui est dans la musique. Voilà pourquoi Arthur Rubinstein n'est certes pas le pianiste le plus virtuose/raffiné/ce que vous voulez, mais pour autant, dans un large répertoire, c'est un vrai plaisir de l'écouter, car il y a cette spontanéité dans sa musique (et d'autres qualités évidemment, parmi lesquelles, et non des moindres, un très bon goût dans ses interprétations). Et c'est le cas ici dans Chopin. Pour les mêmes raisons, pour cette spontanéité, si l'on prend les 2 cas extrêmes (donc avec son lot de contre-exemples où justement le bon goût et l'inspiration n'étaient pas forcément au rendez-vous), je préfère de loin Martha Argerich à Claudio Arrau (oui, autant commencer dès le premier article à me faire des ennemis parmi les lecteurs :) .

Je vous souhaite de passer un agréable moment !

Cet album contient également les autres impromptus de Chopin, ainsi que des valses, sachant que Chopin est le maître des valses 🙂 , c'est un excellent premier disque de pièces pour piano de Chopin.

Je suis un très grand fan du rock des sixties.
C'était une période tellement créative, avec des nouvelles idées partout, dans les compositions, dans la virtuosité du jeu... de la musique avec de la passion et de l'énergie.
Led Zeppelin fait partie des tous meilleurs groupes de cet âge d'or.
Donc je pense que c'est une très bonne idée de démarrer avec eux 🙂

Alors, quel album ?
Et bien, à la réflexion, bien qu'il y ait d'autres albums tout aussi bons, j'ai une attirance toute particulière pour leur premier album : il est brut, tout en ayant des compositions incroyables. Tout Led Zeppelin est déjà là.
Et puis, c'est un premier album, c'est un peu comme avoir le vrai groupe, sans aucun compromis.

Il y a plusieurs morceaux incroyables sur cet album : Good times bad times, Babe I'm gonna live you, Dazed and confused (celui-là alors...), et puis Communication breakdown.
Ca déborde d'énergie et de fougue, allons-y pour une écoute de Communication breakdown ! 🙂

Stevie Wonder est unique en son genre.
Un mélange de racines blues et gospel, de soul music, avec une touche de rythmes funky.
Et bien sûr, un musicien hyper talentueux, avec un super feeling, une utilisation du clavier... unique en son genre.

Sa meilleure période est selon moi le début-milieu des années 70. C'est là que la magie du mélange des genres s'opère le mieux, où tout coule de source.

Cet album, "Innervisions" de 1973, contient plusieurs hits : Living for the City, Don't You Worry 'Bout A Thing, ou Higher Ground que nous écoutons ici.
Tout l'album est brillant. Un mélange parfait.

Premier morceau de jazz.
Là, je n'ai pas d'hésitation sur le choix de ce premier morceau.
Bien que j'aime les chose plus "fortes", hard bop, ou bien plus "swing", j'adore tout autant cet album de Dave Brubeck.
C'est l'un de ces très rares albums de jazz qui est devenu un standard intemporel, dont le succès a allègrement franchi les frontières de la musique jazz.

"Take Five" est le morceau que l'on va écouter. Calme, avec une âme, avec du swing. Voilà bien un de ces standards intemporels.

Et ce n'est pas le seul sur cet album, les autres étant "Blue Rondo a la Turk", et "Three to Get Ready" (dont Claude Nougaro fera plus tard une reprise chantée, elle aussi devenue intemporelle).

Dave Brubeck nous a récemment quitté, en décembre 2012. Cet article lui rend aussi hommage.